Pro Voce

{Sonnet darique}

J'ai baisé sans Remords des Putes orgasmées
Dans des Bouges sanglants de leur sainte Vertu,
Et j'ai bandé ma Queue à Bouche que veux-tu
Dans la Dégobillade amoureuse d'Almées.

Éreintant sans Pitié pour leur Corps courbatu,
J'ai rassasié d'Orgueil ces Chattes affamées
Qui rampaient en miaulant par de vastes Armées
Se soumette à mon Sceptre ostensible et têtu.

Et toi, dernière Chienne à briguer mes Fantasmes,
Si tes Doutes jamais se sont évanouis
Sous mes Doigts intrusifs guérissant les Marasmes,

Viens-t'en catharsiser mes Désirs inouïs :
Quand ton Antre charnel s'extasiera de Spasmes,
Je me répandrai sur tes Seins épanouis.

Comments

[Pierre]

Bonjour, j'ai toujours été un peu mal à l'aise en lisant ce genre de poème, mais j'apprécie la technique et le vocabulaire.
Permettez-moi ce sonnet darique en guise de rebond :

Vous nous contez crûment vos exploits et vos frasques…
Exploits ? Est-ce le mot qui convient ? Je ne crois.
Car si vos corps sont chauds, vos esprits restent froids
Et vos soupirs ne sont que grimaces de masques.

Les vents de tels amours sont pareils aux noroits :
Ils vous glacent le cœur et soufflent en bourrasques,
Violents mais trop courts, inconsistants, fantasques,
Ne laissent derrière eux que de grands désarrois.

Je n’ai jamais cueilli de fleur en maison close,
Et je dois, à vos yeux, paraître un trousse-pet,
Mais rien que d’y penser m’écœure et m’ankylose.

Je veux rendre à la Femme un éternel respect
Et des jeux interdits, ignorer toute clause ;
Aussi, lisant vos vers, suis-je fort circonspect !

[Darius Hyperion]

Bonsoir,

Je vous rassure, cela ne représente en rien ma réalité.
Ceci dit, partant du principe que l'art en général ne doit pas être autobiographique, car alors il ne s'agit plus de création, il y a des moments où je m'aventure très loin de mes sentiers battus.
Et je dois bien avouer qu'il m'arrive alors de m'écœurer moi-même. Ici c'était limite.
Il y a des choses que je n'oserai jamais publier ici, d'ailleurs je ne les ai jamais achevées.

Bien votre sonnet, technique impeccable, même la diérèse vi-olent que j'ai abandonnée.
Vous m'aviez dit ne pas écrire, c'est dommage.
Je ne connaissais pas "trousse-pet", amusante expression, ou est-ce de vous ?

Toujours étonné de vous voir en ces pages à des mois d'intervalle.
A moins de vous avoir dégouté pour de bon cette fois-ci, ce qui serait regrettable.

Cordialement